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Effet de l’entraînement en endurance sur la perception de l’effort

Traduction (Fr) :

Objectif :

Les paramètres utilisés pour suivre l’adaptation de l’entraînement d’endurance font encore l’objet de débats et, à part la mesure directe de la performance par la réalisation d’un exercice maximal, aucun n’est apparu comme une référence fiable. Par exemple, le suivis de la consommation maximale d’oxygène n’est pas en mesure de détecter des variations de la performance d’endurance qui se produisent chez des athlètes entraînés. À ce jour, différents modèles théoriques reconnaissent la perception de l’effort (PE) comme un facteur important, sinon déterminant, de la performance d’endurance. En outre, sa mesure à l’aide de l’évaluation de la PE (RPE) ou de différentes méthodes psychophysiques pendant l’exercice sous-maximal peut être un marqueur des adaptations de l’entraînement et de la performance d’endurance. Cependant, à notre connaissance, l’effet de l’entraînement d’endurance sur la PE n’a pas fait l’objet d’une étude systématique. Par conséquent, l’objectif de cette étude était d’examiner systématiquement l’adaptation de la PE à l’entraînement d’endurance et d’évaluer sa relation hypothétique avec les variations de la performance d’endurance.

Méthodes :

Cette étude systématique a été menée conformément à la directive PRISMA en utilisant les critères d’inclusion suivants : 1) Le résultat était composé d’un enregistrement de l’estimation de RPE, de la production de RPE, ou du ratio de RPE (RPE / charge de travail) ; 2) L’étude comprenait un test de performance d’endurance ; 3) L’étude comprenait une période d’au moins 5 jours d’entraînement d’endurance. Les études ont été exclues si elles ne contenaitent pas de comparaison statistique directe avant et après l’entraînement pour le RPE.

Résultats :

Nos hypothèses étaient que l’entraînement d’endurance réduit la PE et améliore la performance d’endurance, tandis qu’une augmentation de la PE réduit la performance d’endurance. Parmi les 50 études qui répondaient aux critères d’inclusion, 47 ont utilisé la méthode d’estimation de le RPE, dont 87 % sont conformes à ces attentes. Une étude a utilisé la méthode du ratio de RPE et deux ont utilisé la méthode de production de RPE, et pour les deux, les résultats étaient également conformes à nos hypothèses.

Conclusion :

Nos résultats démontrent que les différentes méthodes d’évaluation de la perception d’effort sont sensibles aux adaptations induites par l’entraînement. En outre, les modifications de la PE sont généralement associées aux performances d’endurance, comme le prévoient les modèles théoriques actuels. Par conséquent, l’évaluation de la PE au cours d’un exercice sous-maximal peut être un marqueur pratique des performances d’endurance et des adaptations à l’entraînement. Il peut donc être utilisé fréquemment dans le suivis des athlètes d’endurance. D’autres expériences sont nécessaires pour améliorer notre compréhension du lien entre perception d’effort et performance d’endurance afin de comprendre les mécanismes sous-jacents à la réduction de la PE observée à la suite d’une période d’entraînement en endurance.

Référence : https://doi.org/10.1007/s11332-022-01027-7

A bientôt pour de nouvelles communications

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